L'apostasie dans l'Islam: Difference between revisions

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== Période post-Mahomet ==
== Période post-Mahomet ==


Nous n’avons pas connaissance d’apostats qui ont été tués pendant la vie de Mahomet pour le crime spécifique d’apostasie. Ceci est largement dû à l’absence d’individus apostats pendant la vie de Mahomet. Cependant dans un des hadiths de Sahih Bukhari, Mahomet a été vu déportant un Bédouin qui désirait renoncer à sa religion. Cet incident isolé n’indique nullement que Mahomet considérait l’apostasie comme quelque chose en dessous de la trahison ou un crime passible de mort. Cet incident supposé survint dans les premiers temps de l’Islam à Médine où l’Islam de Mahomet et ses 'révélations' étaient incomplètes et constituaient les prémices lointains de tout le mode de vie qui devait survenir au moment de cette mort. Après la [[Circonstances entourant la mort de Mahomet|mort de Mahomet]] et sous le [[Califat|Caliphat]] d’Abu Bakr, plusieurs apostats ont été tués pendant les longues “guerres de Riddah (guerres de l’apostasie)”. Ceci atteste du fait que l’apostasie était déjà devenue un crime sérieux contre l’Islam et n’était pas une dernière innovation. En fait, il existe un verset coranique <ref>"''Mais quand les mois interdits sont passés, alors combattez et tuez les Païens partout où vous les trouverez, capturez les et gueetez les dans toutes les embuscades (de guerre); mais s’ils se repentent, accomplissent les prières (Salat) et pratiquent la charité normale (Zakat) alors ouvrez leur la voie vers Allah : car Allah est celui qu pardonne, le Très Miséricordieux.''" - Coran 9:5</ref> qui incitait Abu Bakr à combattre contre les gens qui refusaient de payer l’impôt. Ces gens ne rejetaient pas l’Islam en totalité mais refusaient de se soumettre à l’un des cinq piliers, la ([[Zakat]]). Comme les historiens l’ont attesté, Abu Bakr prit les armes contre eux dans une guerre sanglante qui dura un an (632–633 AC). Le Calife ne baissa pas les armes tant que les rebellesne furent tès ou aient reverse le dû de l’Islam. Il y a aussi plusieurs récits qui rapportent que les commandements de Mahomet ont été suvis par  ses [[Sahabah|compagnons]], avec les athées<ref name="apostasie"></ref>, les Chrétiens,<ref>Abul Al'a Maududi - [http://www.answering-islam.org/Hahn/Mawdudi/index.htm The Punishment of the Apostate According to Islamic Law] - Islamic Publications Ltd., Lahore, 1963</ref> et les juifs<ref>M. Muhsin Khan (Translator) - [{{Reference archive|1=http://www.cmje.org/religious-texts/hadith/bukhari/084-sbt.php#009.084.058|2=2011-10-30}} Sahih Bukhari Volume 9, Book 84 - Dealing with Apostates, Number 58] - USC-MSA, [[Compendium of Muslim Texts]]</ref> mis à mort pour avoir quitté l’Islam.
Nous n’avons pas connaissance d’apostats qui ont été tués pendant la vie de Mahomet pour le crime spécifique d’apostasie. Ceci est largement dû à l’absence d’individus apostats pendant la vie de Mahomet. Cependant dans un des hadiths de Sahih Bukhari, Mahomet a été vu déportant un Bédouin qui désirait renoncer à sa religion. Cet incident isolé n’indique nullement que Mahomet considérait l’apostasie comme quelque chose en dessous de la trahison ou un crime passible de mort. Cet incident supposé survint dans les premiers temps de l’Islam à Médine où l’Islam de Mahomet et ses 'révélations' étaient incomplètes et constituaient les prémices lointains de tout le mode de vie qui devait survenir au moment de cette mort. Après la [[Circonstances entourant la mort de Mahomet|mort de Mahomet]] et sous le [[Califat|Caliphat]] d’Abu Bakr, plusieurs apostats ont été tués pendant les longues “guerres de Riddah (guerres de l’apostasie)”. Ceci atteste du fait que l’apostasie était déjà devenue un crime sérieux contre l’Islam et n’était pas une dernière innovation. En fait, il existe un verset coranique <ref>"''Mais quand les mois interdits sont passés, alors combattez et tuez les Païens partout où vous les trouverez, capturez les et gueetez les dans toutes les embuscades (de guerre); mais s’ils se repentent, accomplissent les prières (Salat) et pratiquent la charité normale (Zakat) alors ouvrez leur la voie vers Allah : car Allah est celui qu pardonne, le Très Miséricordieux.''" - Coran 9:5</ref> qui incitait Abu Bakr à combattre contre les gens qui refusaient de payer l’impôt. Ces gens ne rejetaient pas l’Islam en totalité mais refusaient de se soumettre à l’un des cinq piliers, la ([[Zakat]]). Comme les historiens l’ont attesté, Abu Bakr prit les armes contre eux dans une guerre sanglante qui dura un an (632–633 AC). Le Calife ne baissa pas les armes tant que les rebellesne furent tès ou aient reverse le dû de l’Islam. Il y a aussi plusieurs récits qui rapportent que les commandements de Mahomet ont été suvis par  ses [[Sahabah|compagnons]], avec les athées<ref name="apostasie"></ref>, les Chrétiens,<ref name="Maududi">Abul Al'a Maududi - [http://www.answering-islam.org/Hahn/Mawdudi/index.htm The Punishment of the Apostate According to Islamic Law] - Islamic Publications Ltd., Lahore, 1963</ref> et les juifs<ref>M. Muhsin Khan (Translator) - [{{Reference archive|1=http://www.cmje.org/religious-texts/hadith/bukhari/084-sbt.php#009.084.058|2=2011-10-30}} Sahih Bukhari Volume 9, Book 84 - Dealing with Apostates, Number 58] - USC-MSA, [[Compendium of Muslim Texts]]</ref> mis à mort pour avoir quitté l’Islam.


== La Charia ==
== La Charia ==


Un érudit du XX<sup>e</sup> siècle, Abul A’la Maududi, théoricien pakistanais de la  [[Djihad|guerre sainte]], affirme "Mais en vérité, l’Islam n’est pas le nom d’une « religion »… l’Islam est une idéologie révolutionnaire et un programme qui vise à altérer l’ordre social du monde entier et à le reconstruire en conformité avec ses idéaux"<ref>(en) Syed Abul A'la Maududi, Jihad in Islam [« Al-Jihad fil Islam »], Salimia (Koweit), International Islamic Federation of Student Organizations, 13 avril 1939, 33 p., trad. Fr.</ref>. Il défend un système politico-religieux (théocratie) où la loi est la [[Charia|loi islamique (Charia)]], application du Coran considéré comme étant la parole de Dieu (Allah). Le système juridique islamique sur l’apostasie est donc dérivé des paroles d'Allah et de son Prophète, Mahomet (Paix sur Lui), et des actions ci-dessus mentionnées du Calife et des autres compagnons. Quiconque rejette un des [[Cinq Piliers de l’Islam|piliers de l’Islam]] est considéré comme commettant un crime qui lui garantit la guerre, il est logique que le châtiment prescrit pour l’apostasie dans l’Islam soit la mort. L’Imam Abu Hanifa’s le prescript, comme constaté dans Al-Shybani's Kitab al-Siyar, qui donne à l’apostat une période de grâce (au plus deux jours) de revenir à l’Islam ou faire face à la peine de mort. Toutes les [[Madh'hab|quatre écoles]] de [[Fiqh|jurisprudence]] Islamique sont d’accord avec cette règle avec seulement quelques petites variants sur l’octroi ou non de la période de grâce.<ref>Silas - [http://www.answering-islam.org/Silas/apostasie.htm The Punishment for Apostasie from Islam/ Jurisprudence - E. Agreement of the Leading Mujtahids (Jurists)] - Answering Islam</ref> L’école Hanafi de jurisprudence islamique pense que les femmes apostates sont une exception à la régle et ne doivent pas être tuées mais battues, et enfermées jusqu’à la mort ou la repentance, tadis que les autres écoles Shafi'i, Maliki et Hanbali sont toutes d’accord avec l’application de la même condamnation à la femme apostate qu’à l’homme.<ref>'Abdurrahmani'l-Djaziri - [http://www.light-of-life.com/eng/ilaw/l5721et1.htm#p.19 The Penalties for Apostasie in Islam According to the Four Schools of Islamic Law] - "The Case of the Female Apostate" (Pg. 19)</ref>
Un érudit du XX<sup>e</sup> siècle, Abul A’la Maududi, théoricien pakistanais de la  [[Djihad|guerre sainte]], affirme "Mais en vérité, l’Islam n’est pas le nom d’une « religion »… l’Islam est une idéologie révolutionnaire et un programme qui vise à altérer l’ordre social du monde entier et à le reconstruire en conformité avec ses idéaux"<ref>(en) Syed Abul A'la Maududi, Jihad in Islam [« Al-Jihad fil Islam »], Salimia (Koweit), International Islamic Federation of Student Organizations, 13 avril 1939, 33 p., trad. Fr.</ref>. Il défend un système politico-religieux (théocratie) où la loi est la [[Charia|loi islamique (Charia)]], application du Coran considéré comme étant la parole de Dieu (Allah). Le système juridique islamique sur l’apostasie est donc dérivé des paroles d'Allah et de son Prophète, Mahomet (Paix sur Lui), et des actions ci-dessus mentionnées du Calife et des autres compagnons. Quiconque rejette un des [[Cinq Piliers de l’Islam|piliers de l’Islam]] est considéré comme commettant un crime qui lui garantit la guerre, il est logique que le châtiment prescrit pour l’apostasie dans l’Islam soit la mort. L’Imam Abu Hanifa’s le prescript, comme constaté dans Al-Shybani's Kitab al-Siyar, qui donne à l’apostat une période de grâce (au plus deux jours) de revenir à l’Islam ou faire face à la peine de mort. Toutes les [[Madh'hab|quatre écoles]] de [[Fiqh|jurisprudence]] Islamique sont d’accord avec cette règle avec seulement quelques petites variants sur l’octroi ou non de la période de grâce.<ref name="Maududi"></ref> L’école Hanafi de jurisprudence islamique pense que les femmes apostates sont une exception à la régle et ne doivent pas être tuées mais battues, et enfermées jusqu’à la mort ou la repentance, tadis que les autres écoles Shafi'i, Maliki et Hanbali sont toutes d’accord avec l’application de la même condamnation à la femme apostate qu’à l’homme.<ref>'Abdurrahmani'l-Djaziri - [http://www.light-of-life.com/eng/ilaw/l5721et1.htm#p.19 The Penalties for Apostasie in Islam According to the Four Schools of Islamic Law] - "The Case of the Female Apostate" (Pg. 19)</ref>


== Conclusion ==
== Conclusion ==
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