Le Massacre des Banu Qurayza: Difference between revisions

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{{QualityScore|Lead=4|Structure=4|Content=4|Language=4|References=4}}[[File:Banu qurayza massacre.jpg|175px|right|thumb|Detail from miniature painting: ''The Prophet, Ali, and the Companions at the Massacre of the Prisoners of the Jewish Tribe of Beni Qurayza'', illustration of a 19th century text by Muhammad Rafi Bazil.]]Selon les sources islamiques traditionnelles, en 627 après J.-C., à la suite de la [[Bataille de la Tranchée]] et de la trahison des Musulmans par la tribu juive des Banu Qurayza, les Musulmans, sous le commandement militaire direct du prophète [[Muhammad]], ont assiégé le camp des Banu Qurayza. Après un siège d'environ 2 semaines, selon les sources, les Juifs des Banu Qurayza se sont rendus et ont confié leur sort à un intermédiaire de confiance des Musulmans de la tribu des 'Aws, Sa'd ibn Mu'adh. Cependant, Sa'd ibn Mu'adh, affirmant suivre la loi de la Torah elle-même, a conseillé à Muhammad de massacrer les hommes de la tribu et de vendre les femmes et les enfants comme esclaves. Muhammad a suivi ce conseil et, par conséquent, entre 400 et 900 prisonniers de la tribu, incluant des enfants montrant des signes de puberté, ont été abattus, beaucoup devant leur famille, et le reste de la tribu a été vendu en esclavage. L'événement est bien attesté dans la tradition historique islamique et a servi de base à de multiples décisions tout au long de l'histoire concernant le traitement des non-Musulmans capturés par les forces militaires Musulmanes.
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==Contexte==
==Contexte==
Selon ibn Ishaq, les raids agressifs constants et la propension à la guerre de Muhammad contre les Mecquois les avaient poussés, en alliance avec les tribus juives qu'il avait expulsées de Yathrib et la tribu arabe du nord, les Ghatafan, à mettre fin à Muhammad et à son mouvement une fois pour toutes. Les trois tribus juives originelles de Médine, les Banu Nadir, les Banu Qaynuqa et les Banu Qurayza, avaient vu leur nombre diminuer à une seule car Muhammad avait expulsé les Banu Nadir et les Banu Qaynuqa de Médine pour des prétextes différents. Pendant ce temps, leurs biens, y compris leurs précieux palmiers, avaient été saisis par Muhammad et les Musulmans. Avec les Mecquois et les Ghatafan, les tribus juives exilées de Médine avaient formé une alliance et rassemblé une armée dont les effectifs sont donnés dans la Sira comme étant d'environ 10 000 hommes, dont plus de 600 cavaliers montés, contre très peu de cavalerie pour les Musulmans, et 7 000 hommes plus puissants que l'armée qui avait vaincu Muhammad aux Musulmans à Uhud. A cette époque, Muhammad ne pouvait compter que sur une force d'environ 3 000 hommes. Muhammad a reçu la nouvelle de leur avance et a commencé à prendre des dispositions. Un compagnon perse du prophète nommé Salman, apparemment un vétéran de nombreuses guerres des Sassanides contre les Romains, a conseillé que lorsqu'on était confronté à un grand nombre de cavaliers ennemis comme ceux que possédaient les Juifs confédérés et les Mecquois, une bonne stratégie était de creuser une tranchée défensive. Il a été décidé de poursuivre cette stratégie <ref>Martin Lings Muhammad: His Life Based on the Earliest Sources Inner Traditions 2006, pages 222-223</ref>. Les Banu Qurayza n’ont pas fourni d'hommes pour aider, mais ont donné des outils de retranchement et la stratégie des Musulmans a reposé sur les Banu Qurayza, dont le fort se trouvait à l'arrière des défenses Musulmanes, ne rompant pas leur alliance avec Muhammad et ne se joignant pas aux confédérés. La stratégie de la tranchée a fonctionné pour remporter la bataille contre les Mecquois et leurs alliés, et les confédérés ont été repoussés sans beaucoup de pertes pour les Musulmans, mais cela n’a pas mis fin aux combats.
Selon ibn Ishaq, les raids agressifs constants et la propension à la guerre de Muhammad contre les Mecquois les avaient poussés, en alliance avec les tribus juives qu'il avait expulsées de Yathrib et la tribu arabe du nord, les Ghatafan, à mettre fin à Muhammad et à son mouvement une fois pour toutes. Les trois tribus juives originelles de Médine, les Banu Nadir, les Banu Qaynuqa et les Banu Qurayza, avaient vu leur nombre diminuer à une seule car Muhammad avait expulsé les Banu Nadir et les Banu Qaynuqa de Médine pour des prétextes différents. Pendant ce temps, leurs biens, y compris leurs précieux palmiers, avaient été saisis par Muhammad et les Musulmans. Avec les Mecquois et les Ghatafan, les tribus juives exilées de Médine avaient formé une alliance et rassemblé une armée dont les effectifs sont donnés dans la Sira comme étant d'environ 10 000 hommes, dont plus de 600 cavaliers montés, contre très peu de cavalerie pour les Musulmans, et 7 000 hommes plus puissants que l'armée qui avait vaincu Muhammad et les Musulmans à Uhud. A cette époque, Muhammad ne pouvait compter que sur une force d'environ 3 000 hommes. Muhammad a reçu la nouvelle de leur avance et a commencé à prendre des dispositions. Un compagnon perse du prophète nommé Salman, apparemment un vétéran de nombreuses guerres des Sassanides contre les Romains, a conseillé que lorsqu'on était confronté à un grand nombre de cavaliers ennemis comme ceux que possédaient les Juifs confédérés et les Mecquois, une bonne stratégie était de creuser une tranchée défensive. Il a été décidé de poursuivre cette stratégie <ref>Martin Lings Muhammad: His Life Based on the Earliest Sources Inner Traditions 2006, pages 222-223</ref>. Les Banu Qurayza n’ont pas fourni d'hommes pour aider, mais ont donné des outils de retranchement et la stratégie des Musulmans a reposé sur les Banu Qurayza, dont le fort se trouvait à l'arrière des défenses Musulmanes, ne rompant pas leur alliance avec Muhammad et ne se joignant pas aux confédérés. La stratégie de la tranchée a fonctionné pour remporter la bataille contre les Mecquois et leurs alliés, et les confédérés ont été repoussés sans beaucoup de pertes pour les Musulmans, mais cela n’a pas mis fin aux combats.
==Récit de la Sira==
==Récit de la Sira==
The series of events leading to the destruction of the Banu Qurayzah started during the battle of the trench. Unable to break the defenses of the Medinian Muslims, the Meccans sent an emissary from their Jewish allies, “the enemy of Allah, Huyayy bin Akhtab An-Nadri” <ref>Ibn Hisham, Ibn Ishaq, Alfred Guillaume (translator), The life of Muhammad: a translation of Isḥāq's Sīrat rasūl Allāh Oxford Universite Press 2005, p.453</ref>, to the Banu Qurayzah in an attempt to bring their aide and end the stalemate by attacking Muhammad and the Muslims in the rear of their defenses. According to ibn Ishaq, initially the leader of the Banu Qurayzah Ka'b bin Asad al-Qurayzi did not even allow Huyayy bin Akhtab to enter the compound, but was goaded into doing so be Huyayy's accusation that bin Ka'b did not want to share his food. Ibn Ishaq does not make it clear how he knows this however he claims that the negotiation came to naught due to the Qurayza’s insistence that the Meccans offer hostages in order to assure they would not leave the field of battle till Muhammad was defeated (though they did in fact end up leaving without defeating Muhammad). According to ibn Ishaq, the Banu Qurayzah after much "wheedling" agreed only to not aide the Muslims or to obstruct or fight the confederates. Ibn Ishaq offers as evidence of the Banu Qurayza’s perfidy an Isnad chain from Yahya bin ‘Abbaad bin ‘Abdullah bin Az-Zubayr with a story that a Muslim woman, Safiyah bint ‘AbdulMuttalib, who saw a Jewish scout of the Banu Qurayzahreconnoitering a Muslim fort in preparation for an attack. She told the fort's commander Hassan of this and asked him to kill the scout, and when he refused she took a club and went out and beat the man to death<ref>ibid, 458</ref>. Other than this ibn Ishaq presents no evidence that the Jews of the Banu Qurayzah were in league with the confederates. He does, however, relate that Allah “sowed discord” between the confederates and the Banu Qurayza, which resulted in the Meccans retreating without having defeated Muhammad or engaged in a coordinated attack upon the Muslims with the Banu Qurayzah<ref>ibid, 459</ref>
The series of events leading to the destruction of the Banu Qurayzah started during the battle of the trench. Unable to break the defenses of the Medinian Muslims, the Meccans sent an emissary from their Jewish allies, “the enemy of Allah, Huyayy bin Akhtab An-Nadri” <ref>Ibn Hisham, Ibn Ishaq, Alfred Guillaume (translator), The life of Muhammad: a translation of Isḥāq's Sīrat rasūl Allāh Oxford Universite Press 2005, p.453</ref>, to the Banu Qurayzah in an attempt to bring their aide and end the stalemate by attacking Muhammad and the Muslims in the rear of their defenses. According to ibn Ishaq, initially the leader of the Banu Qurayzah Ka'b bin Asad al-Qurayzi did not even allow Huyayy bin Akhtab to enter the compound, but was goaded into doing so be Huyayy's accusation that bin Ka'b did not want to share his food. Ibn Ishaq does not make it clear how he knows this however he claims that the negotiation came to naught due to the Qurayza’s insistence that the Meccans offer hostages in order to assure they would not leave the field of battle till Muhammad was defeated (though they did in fact end up leaving without defeating Muhammad). According to ibn Ishaq, the Banu Qurayzah after much "wheedling" agreed only to not aide the Muslims or to obstruct or fight the confederates. Ibn Ishaq offers as evidence of the Banu Qurayza’s perfidy an Isnad chain from Yahya bin ‘Abbaad bin ‘Abdullah bin Az-Zubayr with a story that a Muslim woman, Safiyah bint ‘AbdulMuttalib, who saw a Jewish scout of the Banu Qurayzahreconnoitering a Muslim fort in preparation for an attack. She told the fort's commander Hassan of this and asked him to kill the scout, and when he refused she took a club and went out and beat the man to death<ref>ibid, 458</ref>. Other than this ibn Ishaq presents no evidence that the Jews of the Banu Qurayzah were in league with the confederates. He does, however, relate that Allah “sowed discord” between the confederates and the Banu Qurayza, which resulted in the Meccans retreating without having defeated Muhammad or engaged in a coordinated attack upon the Muslims with the Banu Qurayzah<ref>ibid, 459</ref>
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