Qur'an, Hadith and Scholars:Hijab French Version

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Le mot hijab est généralement utilisé pour désigner le couvre-chef porté par les femmes musulmanes. Dans la loi islamique, cependant, il s'agit d'un concept beaucoup plus large, englobant un code vestimentaire complet pour les deux sexes.

Alors que les exigences pour les hommes sont plutôt similaires aux attentes communes en matière de décence publique dans le monde moderne, celles pour les femmes s'étendent à l'ensemble du corps. Les écoles juridiques diffèrent sur les exigences pour les femmes de couvrir leurs pieds, leur visage et leurs poignets.

Dans le langage courant, le mot "hijab" désigne le couvre-chef utilisé par les femmes musulmanes pour couvrir leurs cheveux et leur cou. Il existe de nombreuses variantes culturelles du hijab, dont beaucoup offrent différents degrés de couverture, notamment les célèbres burqa, niqab et dupatta. De manière générale dans le fiqh orthodoxe sunnite et chiite, le port par les femmes d'un couvre-chef dissimulant totalement les cheveux est considéré comme une obligatoire pour être en conformité avec le hijab. Cette injonction provient à la fois de la sunna du prophète et de versets du Coran ordonnant aux femmes de porter le voile en présence de personnes qui ne sont pas de leur famille.

Le contexte de la révélation sur le hijab présente une époque où, du vivant du prophète, Médine grouillait de pervers harcelant et agressant sexuellement les femmes qui sortaient de chez elles. Devant cette situation, plutôt que de réprimer ces comportements, Allah a ordonné aux femmes musulmanes (libres) de porter le hijab pour être facilement distinguées des femmes esclaves qui continuèrent d'être harcelées et agressées.

Le rôle principal dans cette révélation revient à Omar Ibn Al-Khattâb, compagnon et beau-père du prophète, futur deuxième calife qui, à force d'insister auprès de ce dernier, obtint qu'Allah fit descendre les versets sur le hijab mais insista néanmoins pour en interdire le port aux femmes esclaves allant jusqu'à battre de ses mains celles d'entre-elles osant se voiler.

Obligation du port du Hijab

Dans le Coran

Le Coran avance généralement l'idée qu'une femme non voilée s'expose dans une certaine mesure délibérément à un risque accru de harcèlement ou d'agression. Par conséquent, l'idée que cet "encouragement" amoindrit la culpabilité du harceleur (ou agresseur) est répandue parmi les érudits et les sociétés islamiques.

Voici les versets qui, dans l'ordre chronologique de la révélation, légifèrent l'habillement et l'obligation du port du voile pour les épouses du prophète puis pour toutes les femmes musulmanes :

Coran 7:26

Ô enfants d'Adam! Nous avons fait descendre sur vous un vêtement pour cacher vos nudités, ainsi que des parures. - Mais le vêtement de la piété voilà qui est meilleur. - C'est un des signes (de la puissance) de Dieu. Afin qu'ils se rappellent.

Coran 33:53

Dans un premier temps on ne parle que de séparer les épouses du prophète de ses invités par un rideau.

Ô vous qui croyez! N'entrez pas dans les demeures du Prophète, à moins qu'invitation ne vous soit faite à un repas, sans être là à attendre sa cuisson. Mais lorsqu'on vous appelle, alors, entrez. Puis, quand vous aurez mangé, dispersez-vous, sans chercher à vous rendre familiers pour causer. Cela faisait de la peine au Prophète, mais il se gênait de vous (congédier), alors que Dieu ne se gêne pas de la vérité. Et si vous leur demandez (à ses femmes) quelque objet, demandez-le leur derrière un rideau: c'est plus pur pour vos coeurs et leurs coeurs; vous ne devez pas faire de la peine au Messager de Dieu, ni jamais vous marier avec ses épouses après lui; ce serait, auprès de Dieu, un énorme pêché.

Coran 33:59

Le Coran 33:59 indique que le but du hijab est de distinguer les femmes musulmanes libres (vraisemblablement des femmes non-musulmanes ou esclaves, qui ne sont pas tenues d'observer le hijab) afin de les empêcher d'être molestées/harcelées.

Ô Prophète! Dis à tes épouses, à tes filles, et aux femmes des croyants, de ramener sur elles leurs grands voiles: elles en seront plus vite reconnues et éviteront d'être offensées. Dieu est Pardonneur et Miséricordieux.

Coran 24:31

Et dis aux croyantes de baisser leurs regards, de garder leur chasteté, et de ne montrer de leurs atours que ce qui en paraît et qu'elles rabattent leur voile sur leurs poitrines; et qu'elles ne montrent leurs atours qu'à leurs maris, ou à leurs pères, ou aux pères de leurs maris, ou à leurs fils, ou aux fils de leurs maris, ou à leurs frères, ou aux fils de leurs frères, ou aux fils de leurs soeurs, ou aux femmes musulmanes, ou aux esclaves qu'elles possèdent, ou aux domestiques mâles impuissants, ou aux garçons impubères qui ignorent tout des parties cachées des femmes. Et qu'elles ne frappent pas avec leurs pieds de façon que l'on sache ce qu'elles cachent de leurs parures. Et repentez-vous tous devant Dieu, ô croyants, afin que vous récoltiez le succès.

Dans les hadiths

La sunna du prophète regorge de récits légiférant le port du hijab. En voici un petit panel :

Boukhari 4759

Safiya bint Shaiba a rapporté : `Aisha avait l'habitude de dire: " Quand (le verset): "qu'elles rabattent leur voile sur leurs poitrines", a été révélé, (les dames) découpèrent une partie de leur mirt, du côté de la bordure, pour en faire un voile."

voir aussi Abu Dawud 4100

Mouslim 2181

'A'isha a rapporté qu'un eunuque avait l'habitude de venir voir les épouses de l'Apôtre d'Allah (ﷺ) et elles n'ont rien fait de répréhensible lors de sa visite le considérant comme un homme sans aucun désir sexuel. L'Apôtre d'Allah (ﷺ) est venu un jour alors qu'il était assis avec certaines de ses épouses et il était occupé à décrire les caractéristiques corporelles d'une femme et à dire : "Quand elle vient, elle vient avec 4 plis et quand elle s'en retourne, elle retourne avec huit plis". Là-dessus, l'Apôtre d'Allah (ﷺ) a dit: Je pense qu'il sait ces choses; qu'il n'entre pas chez vous ! Elle ("A'isha) a dit: Alors elles ont commencé à observer le voile avec lui.

voir aussi Abu Dawud 4107 et 4095

Abu Dawud 641

D'après Aisha, Ummul Mu'minin : Le Prophète (ﷺ) a dit : Allah n'accepte la prière d'une femme qui a atteint l'âge de la puberté que si elle porte un voile. Abu Dawud a dit : Cette tradition a été rapportée par Said b. Abi 'Arubah de Qatadah sous l'autorité d'al-Hasan du Prophète (ﷺ).

Abu Dawud 4101

Raconté Umm Salamah, Ummul Mu'minin : Lorsque le verset "ramener sur elles leurs grands voiles" a été révélé, les femmes d'Ansar sont sorties comme si elles avaient des corbeaux sur la tête en portant des vêtements dessus.

Abu Dawud 4102

D'après Aisha, Ummul Mu'minin : Qu'Allah ait pitié des premières femmes immigrées. Lorsque le verset "Qu'ils tirent leurs voiles sur leur poitrine" fut révélé, elles déchirèrent leurs épais vêtements extérieurs et en firent des voiles.

Contexte de la révélation

Tafsîr de S33V59 et S24V31 selon Ibn Kathir :

Ibn Abbas a dit: « A celles qui sortent de leurs maisons, parmi les musulmanes, Dieu ordonne de se couvrir les visages par leurs «jalabibs» (qui est un vêtement long et large tel un abaya) et de ne laisser montrer qu’un seul œil». Une interprétation soutenue par Mouhammad Ben Sirine. Oum Salama, de sa part, a dit: «Lorsque ce verset fut révélé, les femmes Ansariennes sortirent de chez elles telles de corbeaux à cause de leur jilbab qu’elles portaient sur leurs têtes». (...) As-Souad y a dit: «Parmi les pervers de Médine, il y avait des hommes qui sortaient la nuit une fois l’obscurité enveloppant la ville, pour se montrer devant les habitantes de Médine. Comme les sentes de cette ville sont étroites, les femmes de Médine sortaient pour satisfaire leur besoin, et étaient contraintes à le faire dans des lieux proches. Ces pervers les guettaient, et quand ils apercevaient des femmes qui portaient des jilbabs, ils savaient qu’elles sont des femmes libres de condition et les laissaient. Quant à l’esclave qui ne portait pas le jilbab, ils l’attaquaient». (…) Ceci soutient l’opinion d’Ibn Abbas qui s’est basé sur la règle générale que la femme ne peut découvrir que son visage et ses mains. On peut aussi se référer à ce hadith rapporté par Abou Daoud d’après Aicha. Elle a dit: «Asma la fille d’Abou Bakr entra chez le Prophète -qu’Allah le bénisse et le salue- en portant des vêtements minces et transparents. Il se détourna d’elle et lui dit: «Ô Ásma, sache qu’une femme qui atteint l’âge de puberté, il ne lui convient de montrer que son visage et ses mains».

Rôle d'Omar Ibn Khattâb:

Omar Ibn Al-Khattâb est le compagnon le plus respecté et admiré chez les sunnites. Ces derniers reconnaissent qu'il a obtenu trois révélations d'Allah à sa demande, faisant de lui un quasi petit prophète après le prophète.

Boukhari 4483

Umar Ibn Al-Khattâb (qu'Allah soit satisfait de lui) dit : Allah justifia trois fois par le Coran ce que j'avais proposé, ou dit-il, Allah confirma mes dires à trois reprises :

- Je dis au Prophète (Salla allahu 'alayhi wa sallam) : Pourquoi ne prendrions-nous pas la " station d'Abraham " pour lieu de prière ? Alors Allah révéla : " Prenez la station d'Abraham pour lieu de prière " (Sourate 2:125).

- Je dis au Prophète (Salla allahu 'alayhi wa sallam) au sujet du voile : Envoyé d'Allah ! Pourquoi n'ordonnerais-tu pas à tes femmes de porter le voile, car parmi les gens qui s'adressent à elles, il y a des purs et des pervers ! Alors Allah révéla le verset instituant le porte du voile.

- Quand les femmes du dis Prophète (Salla allahu 'alayhi wa sallam), unies par la jalousie, complotèrent contre lui, je leur dis : Si le Prophète (Salla allahu 'alayhi wa sallam) vous répudie, Allah lui donnera probablement des épouses meilleures que vous ! Une de ses femmes vint me trouver et me dit : " N'est-ce pas au Prophète qu'il convient d'avertir ses femmes plutôt qu'à toi ? " Alors Allah révéla le verset qui dit : " S'il vous répudie, Allah peut lui donner des épouses meilleures que vous, soumises, croyantes, pieuses, repentantes, assidues à prier et à jeûner, qu'elles aient été mariées ou qu'elles soient vierges " (Sourate 66:5).

voir aussi Boukhari 4790, Mouslim 2170d et 2170e

Voyons maintenant en quoi consista la subtile stratégie adoptée par Omar pour forcer la révélation du hijab :

Tout d'abord, Umar a demandé à plusieurs reprises à Mohammed qu'Allah lui révèle les versets du Coran relatifs au port du voile par les femmes. Mais en l'absence d'une telle révélation de la part de ce dernier, Umar est sorti une nuit et a traqué l'une des épouses de Mohammed alors qu'elle sortait pour soulager ses besoins naturels. Identifiant l'épouse comme étant Sauda bint Zam'a, il l'appela par son nom pour lui montrer qu'il avait réussi à la reconnaître dans cette situation incommodante. Après cela, Sauda est probablement rentrée chez elle, embarrassée par l'incident, et a rapporté ce qui s'était passé à Mohammed, ce qui entraîna la révélation des versets relatifs au hijab.

Boukhari 146

Les épouses du Prophète allaient à Al-Manasi, un vaste espace ouvert pour répondre à l'appel de la nature la nuit. `` Umar avait l'habitude de dire au Prophète "Que tes femmes se voilent", mais l'apôtre d'Allah ne l'a pas fait. Une nuit, Sauda bint Zam`a, l'épouse du Prophète, est sortie à l'heure d'Isha et elle était une grande dame. Umar s'est adressé à elle et a dit: "Je t'ai reconnu, Ô Sauda !" Il l'a dit, car il désirait ardemment que les versets d'Al-Hijab puissent être révélés. Alors Allah a révélé les versets de "Al-Hijab (Une couverture corporelle complète excluant les yeux).

Voir aussi Boukhari 6240

Après qu'Allah ai exaucé le souhait d'Umar de voir les musulmanes voilées, ce dernier s'est mis en tête d'augmenter les exigences vestimentaires au point de rendre les femmes complètement méconnaissables. À cette fin, il a de nouveau espionné Sauda alors qu'elle était sortie pour faire ses besoins, lui notifiant cette fois que, parce qu'elle était une "grosse femme", le voile nouvellement obligatoire ne suffisait pas à masquer son identité. Embarrassée une fois de plus, Sauda est retournée chez elle pour informer Mohammed. Alors qu'il était en train de se régaler d'un morceau de viande et apparemment perturbé par cette interruption, Muhammad reçut immédiatement une révélation de Dieu avertissant Sauda que les exigences d'Umar ne seraient pas satisfaites cette fois-ci. En conséquence, Sauda fut informée qu'elle serait autorisée à se soulager à l'extérieur malgré le harcèlement d'Umar.

Boukhari 4795

Sauda (l'épouse du Prophète) est sortie pour répondre à l'appel de la nature après qu'il ait été rendu obligatoire (pour toutes les dames musulmanes) d'observer le voile. Elle était de grande taille et tous ceux qui la connaissaient auparavant pouvaient la reconnaître. Alors `Umar bin Al-Khattab la vit et dit: « O Sauda! Par Allah, tu ne pourras pas nous passer inaperçue ! Trouve-toi une autre façon de te voiler !». Sauda est revenu pendant que le Messager d'Allah était dans ma maison en train de prendre son souper et un os couvert de viande était dans sa main. Elle est entrée et a dit: «Ô Messager d'Allah ! Je suis sorti pour répondre à l'appel de la nature et `` Umar m'a dit ceci et cela. Puis Allah l'a inspiré (le Prophète) et quand l'état d'inspiration était terminé et que l'os était encore dans sa main comme il l'avait fait. pas mis par terre, dit-il (à Sauda), « Dieu vous a autorisées(vous les femmes) à sortir pour vos besoins. »

Voir aussi Mouslim 2170a

La femme comme objet sexuel

Demandons-nous pourquoi Omar se souciait tant de la révélation d'al-hijab :

Les pervers et agresseurs sexuels grouillant à Médine, il devenait urgent de choisir entre sanctionner de telles pratiques, éduquer les hommes ou couvrir les femmes des croyants pour les distinguer des esclaves. Il semble que changer le comportement des hommes n'a pas été la solution retenue, et pour cause : les notions de consentement aux rapports sexuels et de viol sont absentes du droit islamique et les hommes sont encouragés à user du pouvoir qu'Allah leur a conféré sur les femmes pour satisfaire leurs besoins. Encouragés en cela par leur modèle Mohammed, comme nous allons le voir plus loin.

Le coran demande aux hommes croyants de rester chastes hormis avec leurs épouses et leurs femmes/filles esclaves. Avec celles-ci, ils n'ont pas à réfréner leurs pulsions sexuelles et ces dernières ont l'obligation de se soumettre immédiatement aux désirs de leurs époux ou de leur maître. Ainsi, le contrôle de ses pulsions n'est pas une exigence pour les hommes en islam.

Voici quelques hadiths et versets sur l'obligation à la soumission sexuelle des femmes en Islam :

Boukhari 5204

Rapporté par ʻAbdullah bin Zamʻa: Le Prophète a dit : « Aucun de vous ne devrait fouetter sa femme comme il fouette un esclave et ensuite avoir des rapports sexuels avec elle dans la dernière partie de la journée.»

Coran 2:223

« Vos épouses sont pour vous un champ de labour; allez à votre champ comme [et quand] vous le voulez et œuvrez pour vous-mêmes à l'avance. Craignez Allah et sachez que vous Le rencontrerez. Et fais gracieuse annonce aux croyants! »

Mouslim 1436

D’après Abou Houreira, le Prophète a dit: « Je jure par celui qui détient mon âme dans Sa main ! Il n’y a aucun homme qui appelle sa femme vers son lit et à qui elle se refuse sans que Celui qui est dans les cieux soit en colère contre elle jusqu’à ce qu’il soit à nouveau satisfait d’elle ».

Boukhari 5194

D’après Abou Hourayra رضي الله عنه, que le Prophète صلى الله عليه وسلم a dit : « Lorsqu’une femme passe la nuit désertant le lit de son époux, les anges restent à la maudire jusqu’à ce qu’elle revienne [sur sa décision]. »

Ibn Majah 1853

Abdullah bin Abu Awfa a déclaré: «Lorsque Muadh bin Jabal est venu de Sham, il s'est prosterné devant le Prophète qui a dit: 'Qu'est-ce que c'est, O Muadh?' Il a dit: "Je suis allé à Sham et je les ai vus se prosterner devant leurs évêques et leurs patriciens et je voulais le faire pour vous." Le messager d'Allah a dit: 'Ne fais pas ça. Si je devais ordonner à quelqu'un de se prosterner devant quelqu'un d'autre qu'Allah, j'aurais ordonné aux femmes de se prosterner devant leur mari. Par Celui dans la main de qui est l'âme de Muhammad! Aucune femme ne peut remplir son devoir envers Allah tant qu'elle n'a pas rempli son devoir envers son mari. S'il lui demande (de l'intimité) même si elle est sur sa selle de chameau, elle ne devrait pas refuser. "

L'exemple du Prophète

Plusieurs hadiths nous montrent à quel point le plus parfait exemple pour les croyants que la terre ait porté s'adonnait frénétiquement aux activités sexuelles et réfrénait difficilement ses pulsions sexuelles.

Le hadith suivant est particulièrement explicite sur le fait que la simple vue d'une femme provoqua des pulsions si incontrôlables au prophète qu'il se précipita chez l'une de ses épouses pour s'accoupler avec elle.

Muslim 1403a : Livre du mariage. Chapitre 2 : Recommandation à celui qui voit une femme et est attiré par elle, d'aller voir sa femme ou sa femme esclave et d'avoir des relations sexuelles avec elle

Jabir a rapporté que le Messager d'Allah vit une femme et se rendit chez son épouse Zaynab qui frottait une peau qu'elle avait commencé à tanner. Il satisfit son désir, puis sortit vers ses compagnons et déclara : " Certes, la femme arrive sous l'aspect d'un démon et s'en va sous l'aspect d'un démon(*). Quand l'un de vous regarde une femme, qu'il ait des rapports sexuels avec son épouse ! Cela chassera ce qu'il a à l'esprit".

Note de bas de page :

(*) Ce n'est pas de la nature de la femme dont il est question. Elle n'est pas un démon ! Ici, c'est de sa spécificité à tenter et à attiser le désir qu'il s'agit. La démon embellit le mal et y invite les gens. Quant à la femme, sa beauté attire naturellement l'homme. Sa seule présence suffit pour le tenter, même si elle n'en a pas l'intention. Voir Minnat al-Mun'im t.2 p.371 et al-Kawbab al-Wahhâj t.15 p.214-215.

Zainab était en train de tanner un cuir lors de l'irruption de Mohammed chez elle. On comprend mieux certains hadiths sur le devoir de délaisser immédiatement ses tâches ménagères pour se laisser saillir : Sahih Tirmidhi 1160 :

D’après Talq Ibn Ali (qu’Allah l’agrée), le Prophète (que la prière d’Allah et son salut soient sur lui) a dit: « Lorsqu’un homme appelle sa femme pour son besoin, qu’elle lui réponde même si elle a son pain dans le four ».

Rapporté par Tirmidhi dans ses Sounan n°1160 qui l’a authentifié et il a également été authentifié par Cheikh Albani dans Sahîh Tirmidhi, Hadith Sahîh


Le caractère urgent du rapport sexuel avec Zainab alors qu'elle tannait un cuir démontre bien la difficulté du prophète à contrôler ses ardeurs à la simple vue d'une passante. La première raison du voile islamique semble donc être d'éviter aux hommes musulmans de souffrir de pulsions sexuelles irrépressibles à la vue d'une mèche de cheveux ou dès que leur regard se pose sur une femme habillée en tailleur ou en jean-pullover... La dévergondée ! Allah a dû juger plus pratique de séparer les représentants des deux sexes au quotidien et de cacher les femmes du regard des hommes plutôt que d'éduquer ces derniers.

Le hijab comme instrument de discrimination

Revenons au Tafsîr d'Ibn Kathir et aux pervers agressant les femmes de Médine : plutôt que de les sanctionner, on décida de voiler les femmes libres pour les différencier facilement des femmes esclaves. Quid de ces dernières ? Pourquoi ne pas avoir cherché à les protéger ? Seules les femmes libres musulmanes devaient être respectées et les femmes esclaves étaient discriminées du fait de ne pas porter le voile.

Tafsir Abd al-Razzaq al-Sanani [1]:

Al-Hassan al-Basri (mort en 110 ans Hijri) a déclaré : Les femmes esclaves de Médine avaient l'habitude de se faire dire certaines choses lorsqu'elles sortaient. (Une nuit) des gens stupides ont accosté un groupe de femmes et les ont dérangées (blessées) parce qu'ils pensaient qu'elles étaient des esclaves, alors qu'elles étaient en réalité des femmes libres. Pour cette raison, le Prophète a ordonné aux femmes croyantes de jeter leurs jilbabs (manteaux/vêtements de dessus) sur elles-mêmes, afin qu'elles soient reconnues comme des femmes libres, distinguées des femmes esclaves, et non dérangées.

Le Coran n'a pas utilisé le mot «méfaits» (arabe: Fasiq) pour ces hommes (qui étaient en fait les compagnons de Muhammad). Le Coran ne les a non plus réprimandés d'aucune façon ni menacés d'aucune punition.

En relatant ce comportement sans le condamner, le Coran a, de fait, donné la permission à ces gens de continuer à agresser les femmes esclaves.

(D'ailleurs Mohammed a également permis aux musulmans de violer les filles esclaves sans leur consentement. Puis de les vendre à un autre maître qui la viole à nouveau. Il a également permis aux musulmans de violer les filles esclaves (captives) juste après avoir tué leurs pères/frères/maris/fils pendant la guerre.)

Interdiction du Hijab pour les femmes esclaves

L'imam Shaybani a écrit dans son livre al-Masoot

Il n'est pas permis à un homme de regarder une femme esclave autre que la sienne, si elle a atteint la puberté, ou s'il a un désir pour elle, sauf ce qu'il est permis de regarder de ses proches (maharam). Donc, il n'y a pas de mal qu'il regarde ses cheveux, sa poitrine, ses seins, son bras, son pied ou sa jambe. Et il ne regarde pas son ventre ou son dos, ni ce qu'il y a entre le nombril et les genoux.

L'Imam Bayhiqi dans al-Sunan al-Kubra [2]:

Anas bin Malik a dit : "Les esclaves d'Omar, que Dieu soit satisfait de lui, nous ont servis, révélant leurs cheveux et leurs seins."

Hadith déclaré sahih par sheikh Albani.


"Al-Sharh al-Saghir" de Fiqh Maliki [3]:

Un homme pouvait voir plus du corps d'une femme esclave par rapport à ce qu'elle pouvait voir d'un homme. Elle n'est autorisée à voir que ses mains et ses pieds, tandis qu'un homme est autorisé à voir tout son corps nu à l'exception de la partie entre son nombril et ses genoux.

Fiqh al-Shafi'i, écrit par Shirazi [4]:

La 'Awrah (d'une femme esclave) est ici entre le nombril et les genoux.

Tafsîr Qurtubi du Coran 7:26

En ce qui concerne la femme esclave, son 'Awrah (c'est-à-dire la nudité) est sous ses seins, et elle pourrait exposer sa tête et ses bras.

Kitab al-Kafi fi Fiqh al-Imam Ahmed [5]:

Ibn Hamid a dit que sa 'awrah est la même que la 'awrah de l'homme, à cause de ce qui est rapporté par 'Amr ibn Shu'ayb, de son père, de son grand-père, que le Prophète, sallallahu 'alayhi wa-sallam, a dit: "Lorsque l'un de vous marie sa femme esclave à son esclave ou mercenaire, qu'il ne regarde rien de sa 'awrah, car tout ce qui est en dessous du nombril jusqu'aux genoux est 'awrah." Il voulait dire la 'awrah de la femme esclave. Rapporté par ad-Daraqutni. La tête n'est pas incluse dans la 'awrah d'une femme esclave ainsi que leurs seins…

Le 2e calife Omar Ibn Khattab avait l'habitude de battre les femmes esclaves si jamais elles portaient le hijab

Sahih de Cheikh Albani [6]:

L'imam Ibn Abi Shaybah a enregistré dans son livre al-Munsaf qu'Umar Ibn Khattab a vu une esclave qui a pris un vêtement / drap comme Hijab et a couvert son corps. Sur ce, Umar l'a frappée et lui a dit qu'elle ne devrait pas essayer de ressembler aux femmes musulmanes libres (en prenant le Jilbab/Muqna).

La chaîne de narration de ce Hadith est "authentique/Sahih" Cette même tradition est également racontée par Ibn Qalabah [7].

Sheikh Albani [8]:

Le compagnon Anas bin Malik a déclaré: Une esclave d'un certain Muhajir ou Ansar est venue à Umar Ibn Khattab dans un état où elle portait un Jilbab (et elle s'en couvrit les seins et le corps). Sur ce, Umar lui a ordonné d'enlever le Jilbab de sa tête car il est réservé uniquement à la femme libre (musulmane). L'esclave a hésité, sur quoi Umar s'est levé et il a commencé à la frapper avec le bâton. Il lui a frappé la tête, jusqu'à ce que l'esclave enlève son jilbab.

Cheikh Albani a déclaré que son Hadith est "authentique (Sahih)" selon les normes de l'Imam Muslim.

On comprend ainsi le harcèlement sexuel que subissent les femmes occidentales de nos jours en France. Elles sont considérées comme impudiques, consentantes au harcèlement et d'un rang inférieur à celui des musulmanes voilées.

Hijab et occident : Le retour en force du 7ème siècle.

Aujourd'hui les hijabs envahissent les paysages urbains et ce phénomène très médiatisé inquiète nombre de français. Sur les réseaux sociaux (en particulier tiktok et instagram) de jeunes hijabeuses font la promotion de leur tenue comme un effet de mode. Des associations font pression sur les communes pour imposer le hijab dans tous les lieux accueillant du publiques comme les piscines, revendiquant la laïcité contre elle-même. Ces femmes, souvent très jeunes, invoquent leur droit à la pudeur et par là désignent (indirectement) de nouveau les femmes non voilées comme impudiques et volontaires aux offenses et aux harcèlements.

Les forums et sites islamiques répondent aux inquiétudes de musulmanes quant à leur pratique de la religion en les culpabilisant et les effrayant avec la menace de l'enfer.

Nous ne pouvons que faire le lien entre notre contexte français actuel et celui du 7ème siècle à Médine : forte augmentation du harcèlement de rue et des agressions sexuelles, et multiples injonctions à porter le hijab.

Harcèlement de rue et agressions sexuelles en France

Les violences sexuelles ont augmenté de 33% en 2021, selon le ministère de l'Intérieur

Les violences sexuelles -dont les viols et tentatives de viols, ainsi que le harcèlement sexuel- enregistrées par les services de police et gendarmerie ont augmenté de 33 % en 2021, selon les chiffres diffusés ce jeudi par le service statistique ministériel de la sécurité intérieure (SSMSI).

Le harcèlement de rue, un problème majeur même en période de pandémie

Depuis le début de la pandémie de Covid-19, une femme sur trois a été victime d’au moins une situation de harcèlement sexuel dans un lieu public, un chiffre particulièrement fort étant donnée la période restreinte (plus ou moins 1 an selon les pays).

A noter que ce chiffre atteint 45% chez les femmes de moins de 35 ans (contre 14% des femmes de 60 ans et plus). 42% des répondants ont par ailleurs été témoin d’au moins une situation de harcèlement (et même 51% des jeunes femmes et 58% des jeunes hommes). Néanmoins, seul un répondant sur cinq (21%) estime que la probabilité d’être victime de harcèlement sexuel dans l’espace public a augmenté : preuve d’un décalage important entre la perception et la réalité.

Par ailleurs, plus qu’en 2019, de très nombreuses femmes affirment adapter leur comportement pour éviter d’être harcelée dans la rue : 75% d’entre elles évitent certains lieux (+10 points Vs. 2019), 59% adaptent leurs vêtements et leur apparence (+9 points Vs. 2019), et 54% évitent certains modes de transport (+10 points Vs. 2019). D’une manière générale, les jeunes femmes adaptent leurs comportements encore plus que la moyenne.

D’une manière globale, ces chiffres sont le reflet d’un contexte anxiogène dans la société : 72% des répondants pensent que le fait de porter un masque permet aux harceleurs de se cacher et de se sentir intouchable.

Injonctions au port du hijab sur les sites islamiques

Argumenter sur l’obligation du port du voile: Fatwa No: 87142

Question

J'aimerais une réponse simple pour répondre à ceux qui me demandent la raison pour laquelle je porte le voile ?

Réponse Louange à Allah et que la paix et la bénédiction d’Allah soient sur Son Prophète et Messager, Mohammed, ainsi que sur sa famille et ses compagnons :

Il vous suffit de donner la réponse suivante à ces démons qui veulent vous faire abandonner votre dignité et votre chasteté et vous faire basculer dans la débauche ainsi que la société :

Allah, exalté soit-Il, a ordonné le port du voile et a interdit de se dévoiler. Allah, exalté soit-Il, dit (sens des versets) :

· « O Prophète ! Dis à tes épouses, à tes filles, et aux femmes des croyants, de ramener sur elles leurs grands voiles : elles en seront plus vite reconnues et éviteront d'être offensées. Allah est Pardonneur et Miséricordieux. » (Coran 33/59)

· « [...] et de ne montrer de leurs atours que ce qui en paraît [...] » (Coran 24/31)

Abû Hurayra, qu'Allah soit satisfait de lui, a rapporté que le Prophète () a dit :

« Il y a deux catégories de gens du feu que je n’ai pas encore vues : des hommes qui portent des fouets pareils aux queues des bovins et qui frappent les autres avec. Des femmes dévêtues bien que vêtues, séductrices et faciles à séduire. Elles portent une coiffure haute comme la bosse recourbée des chameaux du Khurassan. Elles n'entreront jamais au Paradis et n'en sentiront même pas l'odeur bien que cette bonne odeur soit perceptible de telle et telle distance. » (Mouslim)


Le voile protège la femme et préserve sa dignité et prémunit la société contre la tentation.


Et Allah sait mieux.

Le port du voile interdit dans les écoles: Fatwa No: 69160

Question

J’ai une question concernant le port du voile et la loi sur la laïcité (dans les écoles, les entreprises, etc.). Le port du voile est interdit dans les écoles, les entreprises licencient les femmes qui le portent ou bien les oppressent. Que doivent-elles faire dans ce contexte sachant qu’elles sont obligées de s’instruire et de travailler pour nourrir leur famille ? Merci infiniment pour votre réponse.

Réponse: Louange à Allah. Paix et salut sur Son Prophète.

Chère sœur, Le port du Hidjab est une obligation pour toutes les femmes. Allah dit : « Ô Prophète ! Dis à tes épouses, à tes filles et aux femmes des croyants de ramener sur elle leurs grandes voiles […] », sourate 33, verset 59. Donc toute musulmane a le devoir de se voiler où qu’elle soit. Si on le lui interdit dans un pays, elle doit désobéir à cet ordre. Le Prophète, Salla Allahou Alaïhi wa Sallam, a dit : « point d'obéissance à une créature dans la désobéissance à Allah ».

Si on lui interdit les études dans une école publique parce qu’elle porte le Hidjab, elle doit alors étudier dans une école privée voir même rester à la maison car le Jour de la Résurrection elle ne sera pas punie pour l’abandon de ses études (l’abandon des études n’étant pas un péché) mais elle sera punie si elle a désobéit à Allah.

La musulmane doit bien garder à l’esprit la parole d’Allah : « […] Quiconque craint Allah, Il lui donnera une issue favorable et lui accordera Ses dons par (des moyens) sur lesquels il ne comptait pas […] » Sourate 65, verset 2 et 3.

Sachez également que c’est une obligation de quitter un pays dans lequel le musulman ne peut accomplir ses obligations religieuses. Vu l’importance du sujet, nous vous renvoyons aux Fatwas 42187 et 42188.

Et Allah sait mieux.
islamweb.net/fr/fatwa/69160/Le-port-du-voile-interdit-dans-les-écoles

Le hijab et le travail: Fatwa No: 196549

Question : Assalam alaykum, je vis seule avec 2 enfants, sans famille, mon pére est décédé, je suis voilée et dois assumer ma famille, comment gagner sa vie en tant que femme musulmane dans un pays occidentale et suivre au mieux les lois divines ? barak Allahou fikoum.

Réponse Louange à Allah. Paix et salut sur Son Prophète.

Nous vous complimentons pour votre attachement au port du hijab et nous implorons Allah, le Très Miséricordieux, de vous préserver. De même qu’il y a une grande récompense divine pour l’attention et le soin que vous portez à vos deux orphelins. D’après Sahl ibn Sa'd (Radhia Allahou Anhou) le Prophète () a dit : « Moi et le parrain de l'orphelin sont comme ces deux ! Et il a montré ses deux doigts l’index et le majeur. » rapporté par Boukhari. Le plus souvent, la femme pieuse et chaste dans les pays occidentaux, se trouve dans l’embarras pour trouver un travail approprié où en même temps elle peut porter sans aucune gêne son hijab. C’est pour cela - s’il n’y aucune nécessité ou un besoin vital à résider là-bas - nous vous conseillons de quitter ce pays pour un autre pays musulman où vous pouvez sortir sans aucune gêne avec votre hijab pour rechercher un travail adéquat ! Si vous ne pouvez quitter ce pays pour une quelconque raison vitale, alors efforcez-vous de rechercher un travail qui ne vous oblige pas à sortir de la maison, tels que les travaux domestiques (par exemple couture ou l’utilisation de l’internet…). Si vous ne trouvez aucun travail adéquat et que vous êtes dans l’obligation de travailler dans un lieu où vous êtes obligée d’enlever le foulard, alors il est licite pour vous de le faire car c’est une nécessité (il est connu que les choses interdites ne sont permises qu’en cas de besoin et que la nécessité rend licite la chose interdite jusqu’à ce que le préjudice soit levé). Mais attention il incombe à celui qui se trouve dans une situation de nécessité de prendre en considération le degré de cette nécessité : donc vous ne découvrez que ce qui est strictement nécessaire et seulement dans le lieu du travail, dès que vous sortez vous vous couvrez légalement. Comme vous devez continuellement rechercher un autre travail (où vous pourrez porter votre hijab) et dès que vous en trouvez un, alors il est de votre devoir d’abandonner le premier.

Et Allah sait mieux.

Enlever le voile pour faire des études de sage-femme

Question :

Asalam u aleiikum J'envisage de faire des études de sage-femme l'année prochaine, mais le problème, c'est que lors des stages en maternité (à l'hopital), onl ne nous laisse pas porter le hijab. Que faire ? Continuer les études de sage-femme et devoir enlever le hijab à l'hopital (les études durent 4 ans avec des stages plus ou moins longs)OU arreter ces études de sage-femme, sachant que je pourrais aider des femmes de la ummah dans quelques années. Je suis vraiment dans un dilemne, aider moi. Jazak'ALLAH kheir. Réponse :

Louange à Allah et que la paix et la bénédiction soient sur Son Prophète :

Nous vous remercions grandement pour votre attachement au voile et votre persistance dans l’obéissance à votre Seigneur, exalté soit-Il, ainsi que les précautions que vous prenez pour ne pas Lui désobéir et votre désir d’être utile à la communauté.

Le port du voile est un ordre du Seigneur de l’univers, exalté soit-Il, aux femmes croyantes. Le voile est un signe de leur pureté et de leur chasteté ainsi qu’un moyen de les protéger des pervers. Allah, exalté soit-Il, dit (sens du verset) :

« O Prophète ! Dis à tes épouses, à tes filles, et aux femmes des croyants, de ramener sur elles leurs grands voiles : elles en seront plus vite reconnues et éviteront d'être offensées. Allah est Absoluteur et Miséricordieux. » (Coran 33/59).

Il n’est donc pas permis à la femme musulmane de négliger ce point et d’enlever son voile sans nécessité impérieuse. Or votre désir d’étudier la profession de sage-femme n’est pas considéré comme une nécessité vous permettant d’enlever votre voile. Vous pouvez essayer de convaincre les instances chargées de donner leur accord de vous laisser porter le voile durant vos stages. Si elles acceptent, tant mieux et si elles refusent, alors dirigez-vous vers une autre profession licite. Vous pouvez également chercher un moyen de pouvoir étudier cette profession dans un pays musulman ou tout du moins dans un pays qui n’interdit pas le port du voile durant les études ou les stages. Tout cela concerne le voile qui recouvre la tête et le buste, mais si l’interdiction concerne le voile du visage alors, la chose est plus souple en raison de la divergence des oulémas sur l’obligation de celui-ci pour la femme. Dans ce cas, si ces études ont un intérêt, il vous est permis de les poursuivre et de vous dévoiler le visage lors de vos études et de vos stages uniquement, tout en le voilant le reste du temps.

Et Allah sait mieux.

Aller au travail sans Hidjab: Fatwa No: 42187

Question

Est-ce qu'il est permis à la femme d'aller à son travail sans "Hidjab " ? Car c'est le gouvernement qui lui refuse de se vêtir comme les islamistes ? ! WA Assalam Alaïkoum wa Rahmatou Allah.

Réponse : Louange à Allah. Paix et salut sur Son Prophète.

Cher frère, chère sœur :

Allah dit: " Restez dans vos foyers ; et ne vous exhibez pas à la manière des femmes d'avant l'islam (Jahiliyah). "(Sourate 33/verset 33).

Ce verset coranique est l'origine de la détermination du domaine de la femme et de son lieu de stabilité: c'est est la maison'. C'est le lieu le plus préservé pour la femme musulmane: pour sa vertu, sa religion et sa chasteté. Elle ne doit sortir de sa maison que si c'est nécessaire comme c'était la conduite des femmes du Prophète Salla Allahou Alaïhi WA Sallam et les femmes de ses Compagnons. Lorsqu'elle sort pour certains besoins, elle doit s'imposer une bonne tenue: celle de la femme musulmane quand elle sort de sa maison. Elle doit porter le Hidjab. Elle ne doit pas se mêler avec les hommes ou les fréquenter. Elle ne doit pas non plus marcher au milieu de la rue ou du trottoir. Chaque fois qu'elle sort sans se conformer aux conditions imposées par la Chariâ pour la sortie de la femme, alors cette sortie est illicite: que ce soit pour le travail, une visite ou même pour la prière.

Quand on sait que la Chariâ islamique n'a pas autorisé la femme à sortir à la mosquée qui est la demeure d' Allah et le lieu de l'adoration et de l'obéissance - quand elle exhibe quoi que ce soit de ses atours - alors qu'est-ce qu'on dirait pour les autres lieux comme les marchés, les lieux de travail ou les lieux publics ?

Si la femme musulmane travaille dans un lieu où les responsables l'obligent à enlever le "Hidjab", alors ce travail n'a aucune valeur et il est illicite à cette femme de continuer à l'exercer même une seconde.

Bien entendu qu'il n'y a aucune obéissance à une créature quand il s'agit de commettre un péché ou une désobéissance à Allah Le Très Haut.

Il est connu que certains pays mécréants - hélas ainsi que certains pays musulmans - obligent la femme musulmane à enlever le Hidjab dans les écoles ou les lieux de travail. Cela ne justifie en aucune façon à la femme musulmane ce comportement illicite.

Si elle est obligée d'abandonner les études ou son travail ou sa fonction pour préserver sa chasteté, alors c'est un devoir de le faire. La femme musulmane doit craindre Allah, doit se prémunir et doit se conformer aux lois de sa religion qui est son unique gloire et grandeur.

Et Allah sait mieux.

Enlever le foulard durant le travail: Fatwa No: 42188

Question

Je travaille dans une usine ou je suis obligée d'enlever mon foulard. Mais quand je sors, je le remets. Est-ce que c'est autorisé ou non ? J'habite en France.

Réponse Louange à Allah. Paix et salut sur Son Prophète.

Chère sœur ,

Le port du "Hidjab" est une obligation pour la femme musulmane si elle est en présence d'hommes étrangers (Non-Mahrams)*. Il est interdit à la femme de l'abandonner ou d'y renoncer.

Allah a prescrit le "Hidjab" et le voile pour la femme pour qu'elle soit préservée d'être offensée et pour que la "Fitna" (fascination) - inévitable pour les hommes et les femmes - soit repoussée. Allah dit : "O Prophète ! Dis à tes épouses, à tes filles et aux femmes des croyants, de ramener sur elles leurs grands voiles ; elles en seront plus vite reconnues et éviteront d'être offensées. Allah est Pardonneur et Miséricordieux. " (Sourate 33/verset 59)

L'abandon du "Hidjab" par la femme (c.à.d. ne pas le porter) est un péché capital et incontestable !! Si elle s'expose à du tort à cause du port du "Hidjab" : C'est un signe de bonne foi. Dans ce contexte particulier et douloureux - dans les pays musulmans - le mieux pour la musulmane est de rester à sa maison car c'est le lieu le plus préservé pour sa vertu, sa religion et sa chasteté. Surtout s'il existe parmi ses "Awliyas Oumourihas" (les personnes qui en sont responsables selon la Chariâ : le père, le mari, le frère…) quelqu'un qui la prenne en charge, prend soin d'elle et lui assure ce dont elle a besoin.

En ce cas elle ne doit sortir de sa maison que si c'est nécessaire pour se préserver de la tentation ! Allah dit: " Restez dans vos foyers ; et ne vous exhibez pas à la manière des femmes d'avant l'islam (Jahiliyah). " (Sourate 33/verset 33)

Ce verset coranique est l'origine de la détermination du domaine de la femme et de son lieu de stabilité: c'est la maison. C'est le lieu le plus préservé pour la femme musulmane: pour sa vertu, sa religion et sa chasteté. Elle ne doit sortir de sa maison que si c'est nécessaire : comme c'était la conduite des femmes du Prophète Salla Allahou Alaïhi wa Sallam et la conduite des femmes de ses compagnons !

Lorsqu'elle sort pour certains besoins, elle doit s'imposer une bonne tenue: celle de la femme musulmane quand elle sort de sa maison. Elle doit porter le Hidjab. Elle ne doit pas se mêler avec les hommes ou les fréquenter. Elle ne doit pas non plus marcher au milieu de la rue ou du trottoir. Chaque fois qu'elle sort sans se conformer aux conditions imposées par la Chariâ - pour la sortie de la femme - alors cette sortie est illicite: que ce soit pour le travail, une visite ou même pour la prière.

Quand on sait que la Chariâ islamique n'a pas autorisé la femme à sortir à la mosquée qui est la demeure d' Allah et le lieu de l'adoration et de l'obéissance - quand elle exhibe quoi que ce soit de ses atours - alors qu'est-ce qu'on dirait pour les autres lieux comme les marchés, les lieux de travail ou les lieux publics ?

Si la femme musulmane travaille dans un lieu où les responsables l'obligent à enlever le "Hidjab", alors ce travail n'a aucune valeur et il est illicite à cette femme de continuer à l'excercer ne serait-ce qu'une seconde. Il est bien connu qu'il n'y a aucune obéissance à une créature quand il s'agit de commettre un péché ou une désobéissance à Allah Le Très Haut.

Il est connu aussi que certains pays mécréants - hélas ainsi que certains pays musulmans - obligent la femme musulmane à enlever le Hidjab dans les écoles ou les lieux de travail. Cela ne justifie en aucune façon à la femme musulmane ce comportement illicite.

Si elle est obligée d'abandonner les études ou son travail ou sa fonction pour préserver sa chasteté, alors c'est un devoir de le faire.

Elle n'enlève son foulard que dans une seule éventualité: si elle est obligée de travailler et qu'elle ne trouve aucun autre boulot, de sorte que si elle abandonnerait ce travail cela entraînerait sa mort et la mort des gens dont elle a la responsabilité !

Alors dans ce cas seulement il lui est permis d'enlever son Hidjab toutefois selon le besoin seulement.

La femme musulmane doit craindre Allah, doit se prémunir et doit se conformer aux lois de sa religion qui est son unique gloire et grandeur.

Le "Mahram" est l'époux ou tout autre homme définitivement interdit en mariage à une femme en raison de leurs liens de consanguinité, d'alliance ou d'allaitement.

Et Allah sait mieux.

Il considère que sa femme porte des vêtements non conformes

Question :

Salam alaykum, Ai-je le droit de demander à ma femme de porter des vêtements plus amples afin que les formes et contours de son corps ne se voient pas. Car je constate qu'elle ne remplit pas les conditions du hijab et elle refuse de porter le jilbeb.


Réponse :

Louange à Allah et que la paix et la bénédiction soient sur Son Prophète et Messager, Mohammed, ainsi que sur sa famille et ses Compagnons :

Vous êtes responsable de votre femme et vous devrez rendre compte de cette responsabilité devant à Allah, exalté soit-Il, le Jour de la Résurrection. Vous avez donc l'obligation de faire tout ce qui est en votre pouvoir pour préserver sa vertu et sa religion et pour l'éloigner de toute tentation. Vous devez entre autre l'obliger à se couvrir comme l'ordonne la Législation islamique avec des vêtements amples qui ne laissent pas transparaître ses formes. Allah, exalté soit-Il, dit (sens du verset) :

« O vous qui croyez ! Préservez vos personnes et vos familles, d'un Feu dont le combustible sera les gens et les pierres, surveillé par des Anges rudes, durs, ne désobéissant jamais à Allah en ce qu'Il leur commande, et faisant strictement ce qu'on leur ordonne. » (Coran 66/6)

Al-Sa'dî, qu'Allah lui fasse miséricorde, a dit : « Les hommes ont autorité sur les femmes et doivent les obliger à remplir leurs devoirs vis-à-vis d'Allah, tout comme ils doivent les obliger à accomplir leurs obligations religieuses et les empêcher de commettre des actes de débauche. Les hommes ont donc le devoir de leur imposer cela et ils ont également autorité sur elles en raison du fait qu'ils subviennent à leurs besoins, les habillent et leur procurent un logement. »

Le cheikh Ibn 'Uthaymîn, qu'Allah lui fasse miséricorde, a dit : « L'homme a le devoir d'obliger sa femme à porter des vêtements qui respectent les règles de la Législation islamique et si elle lui désobéit, il a alors le droit de lui interdire de sortir de la maison, car il a autorité sur elle. Allah, exalté soit-Il, dit (sens du verset) :

"Les hommes ont autorité sur les femmes, en raison des faveurs qu'Allah accorde à ceux-là sur celles-ci, et aussi à cause des dépenses qu'ils font de leurs biens. [...]" (Coran 4/34) » (Fatâwâ Nûr 'Alâ al-Darb)

Toutefois, le respect de cela doit se faire avec douceur afin d'en recueillir les fruits. Aïcha, qu'Allah soit satisfait d'elle, a rapporté que le Prophète (Salla Allahou Alaihi wa Sallam) a dit : « Certes, la douceur ne se trouve pas en une chose sans que cela l’embellisse et elle n’est pas retirée d’une chose sans que cela ne l’enlaidisse » (Mouslim). Le prophète (Salla Allahou Alaihi wa Sallam) a aussi dit : « Allah octroie contre la clémence et la douceur ce qu’il ne donne pas par la violence ». (Mouslim)


Et Allah sait mieux.

Admirons le troncage du verset 4:34 (frappez-les) suivi d'une recommandation de douceur.


Une jeune fille peut-elle désobéir à ses parents qui lui interdisent de porter le jilbâb ?

Question :

Salam alaykum,

Des parents d’une jeune fille ne lui autorise pas le jilbeb mais ils lui autorisent le hijab que doit-elle faire ? Peut-elle leur désobéir ? La deuxième partie de ma question est qu'une jeune fille veut porter le jilbeb mais ce n'est pas pour Allah mais pour cacher ses "rondeurs" que puis-je lui dire ? Que la baraqa d'Allah soit sur vous, merci de votre réponse.


Réponse :

Louange à Allah et que la paix et la bénédiction soient sur Son Prophète et Messager, Mohammed, ainsi que sur sa famille et ses compagnons :

Concernant la première question, si vous sous-entendez par le terme « hidjâb », le niqâb, nous vous répondons alors que le fait de se voiler le visage fait l’objet d’une divergence entre les oulémas. L'avis prédominant est qu'il est obligatoire de se voiler le visage et que la jeune fille est obligée de le porter et de désobéir à ses parents quand ils lui ordonne de l’enlever, sauf si elle craint que cela n’ait des conséquences néfastes, comme le fait que ses parents lui interdisent alors de porter le hidjâb, c'est-à-dire ce qui recouvre la tête. Dans ce cas, il n'y a pas de mal à ce qu'elle enlève le niqâb, mais elle doit alors rester chez elle et ne sortir qu'en cas de nécessité. Quant au hidjâb désignant le voile que l'on porte sur la tête, la femme à l'obligation de le porter à l'unanimité des oulémas et il ne lui est pas permis d'obéir à ses parents s'ils lui ordonnent de l'enlever. Voilà pour la première partie de votre question.

(...)

Qu’elle est la priorité : la prière ou le voile ?

Question :

As-Salam alaykoum.Qu’elle est la priorité : la prière ou le voile.Sont-ils égaux ? S’il faut convaincre une personne qui ne prie pas, doit on lui dire que le voile et la prière sont égaux en importance ? Donc ma question est la suivante, la prière est-elle plus urgente que le voile pour une personne qui ne pratique pas ou bien faut-il lui imposer les deux d’un coup ?Car le voile est aussi cité dans le Coran donc revêt un caractère obligatoire.Barak Allahoufikoum.


Réponse :

Louange à Allah et que la paix et la bénédiction soient sur Son Prophète et Messager, Mohammed, ainsi que sur sa famille et ses Compagnons :


La prière et le hidjab sont tous les deux des obligations : de même qu’il est obligatoire à la femme musulmane d’accomplir les prières obligatoires, elle doit aussi porter le hidjab ! Si elle délaisse l’une de ces deux prescriptions ou les deux, alors elle a perpétré un acte blâmable et de là elle doit s’en repentir à Allah le Très Haut. Les oulémas et les prêcheurs doivent convaincre la femme d’exécuter les deux prescriptions en lui ordonnant d’accomplir les prières et de porter le Hidjab en utilisant la meilleure manière possible : parfois ils lui font désirer la récompense espérée de l’accomplissement de ces prescriptions et d’autres fois en lui faisant appréhender le châtiment redouté de leur abandon en se référant toujours aux versets coraniques et aux hadiths prophétiques. Si cela se concrétise c’est une faveur, sinon il doit concentrer son discours sur la prière et qu’elle doit l’accomplir comme prescrite par la Charia et en conséquence qu’elle doit se voiler lorsqu’elle l’accomplit sinon elle s’annule ! Nous avons conseillé de concentrer le discours sur la prière pour deux raisons : 1/ Certains oulémas jugent que celui qui abandonne la prière, même par paresse, est un mécréant. 2/ L’accomplissement de la prière d’une façon parfaite aidera nécessairement à l’accroissement de la foi et de ce fait il en résulterait le renoncement aux actes blâmables parmi eux le Tabarroudj (abandon du Hidjab). Allah, le Très Haut, dit : « Accomplis la salât, car la salât préserve des turpitudes et des actes blâmables. Y a-t-il un acte plus grand que celui de se souvenir du Seigneur qui connaît parfaitement tout ce que vous faites ? » (Coran : 29/45).

Et Allah sait mieux.

Islam politique et hijabeuses

Que dire maintenant des opérations "pleurniche" de jeunes hijabeuses réclamant leur droit à s'habiller comme elles le souhaitent au nom de la liberté et de l'égalité ?

Voici des exemples de cette petite guerre contre la laïcité en France :

Les Hijabeuses luttent contre « l’exception culturelle française » qui interdit le voile aux footballeuses

Si le port du voile pendant les matchs officiels de football a été autorisé par la FIFA en 2014, il reste interdit en France. Depuis un an, Les Hijabeuses luttent contre cette injustice, et tentent de faire valoir le droit de toutes à vivre leur passion pour le ballon rond.


Hijab dans le sport : la polémique enfle

Le collectif "Les Hijabeuses" tente depuis plusieurs mois de faire autoriser le port du voile lors des compétitions officielles de football. Un amendement sénatorial déposé en janvier et dénoncé par la sphère islamogauchiste a mis le feu aux poudres…

Nouvelle "opération burkini" dans une piscine de Grenoble

Ce mercredi 21 juillet, les militants d’Alliance citoyenne ont organisé une nouvelle « opération burkini » dans une piscine de Grenoble. Cette association controversée met ainsi à nouveau la pression sur Éric Piolle, le maire écologiste de la ville alors que celui-ci est actuellement en campagne pour la primaire de son parti en vue de l’élection présidentielle 2022.

La campagne de communication «La liberté dans le hijab» fait polémique sur les réseaux sociaux

Sur son site, le Conseil de l’Europe a mis en ligne quelques dizaines d’affiches dans le cadre d’une campagne de communication, visant à « lutter contre les discours de haine antimusulmans » précise-t-il.

Avec un budget de 439 millions d’euros sur la période 2014-2020, cofinancé par le programme « Droits, Égalité et Citoyenneté » de l’Union Européenne, il a pour objectif « l’égalité et les droits des personnes tels qu’ils sont inscrits dans le Traité, la Charte et les conventions internationales des droits de l’homme, soient promus, protégés et effectivement mis en œuvre ». informe Le Figaro.

Sur certaines de ces affiches, publiées sur le site, sont écrites les phrases : « À quel point le monde serait ennuyeux si tout le monde se ressemblait », « Je peux être moi-même (avec le voile) sans devoir me cacher » ou encore « Mon voile, mon choix », célébrant la « beauté dans la diversité » ainsi que « la liberté dans le voile islamique ». Des vidéos sont également mises en ligne, présentant le voile comme « droit humain » et « un choix ».

France: campagne sur les réseaux sociaux “Pas Touche A Mon Hijab”

"A la base, tout le monde semble être libre en France, mais quand il s’agit des pratiques religieuses, nous n’avons aucun droit."

Les femmes musulmanes en France ont lancé une campagne sur les réseaux sociaux « Pas Touche A Mon Hijab » pour protester contre l’interdiction du hijab.

Dans un reportage accordé à l’agence Anadolu, Duygu Akin, une des pionnières de cette campagne en France et à l’étranger, a affirmé que le voile est toujours sujet de débats en France et revient sans cesse à l’actualité.

Akin a fait savoir qu’elles ont décidé de passer à l’acte en tant que femmes musulmanes voilées vivant en France après avoir vu la réaction d’une influenceuse britannique qui a posté une photo d’elle avec sur sa main l’inscription « hands off my hijab » en réaction à la loi en France.

« Nous avons alors posté nos photos avec l’inscription en français #pastoucheamonhijab. Le mouvement a pris rapidement de l’ampleur et s’est reflété sur la presse avec le soutien de ceux qui ont vu notre message » a indiqué Akin, précisant que cette initiative a pris une ampleur nationale puis internationale.

Duygu Akin a déclaré vivre des difficultés dans les domaines de l’enseignement et du travail en raison de son voile. Selon Akin, les femmes musulmanes sont victimes de sérieuses assertions dans les médias français, mais elles n’ont jamais le droit de parole.

« A la base, tout le monde semble être libre en France, mais quand il s’agit des pratiques religieuses, nous n’avons aucun droit. Aujourd’hui, en tant que femme voilée de nationalité française, nous réclamons nos libertés qui sont en fait notre droit », a-t-elle ajouté.

Akin a fait savoir que leur objectif actuel est d’empêcher l’adoption des lois concernant l’interdiction du port du voile.

« Bien sûr, nous ne voulons pas nous contenter avec cela, nous voulons empêcher que le voile revienne sans cesse à l’actualité. Même si cette loi ne passe pas, le fait que cela reste d’actualité génère une perception négative dans l’esprit des gens. Nous voulons également lutter contre cela. (…) L’idée principale derrière #pastoucheamonhijab est de donner le message 'pas touche à mes libertés, mes décisions et ma tenue' », a conclu Duygu Akin.

Condition des femmes quand le hijab devient la tenue majoritaire dans la société.

Cyniquement, dans les pays où le hijab est majoritairement porté voire obligatoire on observe une explosion des harcèlements et agressions sexuelles. Rien d'étonnant, les femmes étant jugées comme tentatrices et les hommes irresponsables.

Égypte :

Depuis le renversement de Hosni Moubarak en février 2011, le phénomène du harcèlement sexuel dans les lieux publics fait l’objet d’une attention grandissante. Dès 2008, le Centre Égyptien pour les Droits des Femmes (CEDF), une des premières ONG à faire spécifiquement campagne contre le harcèlement sexuel dans les lieux publics, publiait un rapport selon lequel 83 % des Égyptiennes et 98 % des étrangères enquêtées déclaraient avoir subi des actes de harcèlement sexuel. La campagne du CEDF, « Rendre nos rues sûres pour tout le monde », définissait le harcèlement sexuel comme un problème en grande partie culturel, social et psychologique et utilisait des techniques axées sur la communauté, ainsi que des moyens technologiques novateurs afin d’accroître la sensibilisation de l’opinion publique à cette question.
Un rapport d’Amnesty International publié à la fin du mois de janvier 2015 fit savoir que 99 % des Égyptiennes affirmaient avoir déjà été victime de harcèlement sexuel ; même chiffre concernant celles qui auraient subi une agression sexuelle, selon une étude de 2013, publiée par les Nations unies. Des chiffres qui en rappellent d’autres sous d’autres tropiques – chiffres fluctuants selon les pays, liés aux considérations internes des États concernant l’accès à l’éducation des femmes et à la volonté de tendre vers une égalité citoyenne et politique. Tout cela avait été évoqué, dans cette même rubrique, concernant la France et le harcèlement dans les espaces publics comme premier levier d’un même mécanisme de déni du consentement de l’autre : la rue comme révélatrice des rapports de pouvoir sculptés par les carences sociales.

Arabie Saoudite :

#MosqueMeToo : des musulmanes dénoncent les agressions sexuelles à La Mecque

Sous le #MosqueMeToo (#Mosquée moi aussi), des milliers de musulmanes continuent de dénoncer le harcèlement et les agressions sexuelles subies lors de leur pèlerinage à La Mecque, en Arabie-Saoudite. La journaliste americano-egyptienne, Mona Eltahawi, a lancé ce hashtag spécifique pour ces femmes qui "se sentent exclues de #MeToo parce qu'elles ne sont ni blanches, ni célèbres". Elle est, depuis, la cible d'une campagne de cyberharcèlement.


En Arabie Saoudite, le harcèlement sexuel est quotidien, et toujours impuni

L’Arabie Saoudite est un pays où il existe une réelle ségrégation dans la société, les hommes et les femmes ne se mélangent pas du tout. Beaucoup de femmes ne se sentent pas en sécurité lorsqu’elles marchent, car les hommes n’interagissent pas de manière naturelle avec elles.

Résultat : le harcèlement est un vrai problème au quotidien, surtout lorsque les femmes se retrouvent dans un environnement mixte. C’est surtout le cas dans le domaine du travail. Si une femme est importunée par un homme, il ne sera jamais renvoyé, il sera au mieux muté à un autre poste. Ici, la pratique veut en plus que la femme se comporte de manière très complaisante vis-à-vis des hommes, avec des formules de politesse, qu’elles montrent du respect, afin qu’ils se sentent gratifiés. Au-delà des gestes déplacés qu’ont certains hommes, c’est là pour moi une autre forme de harcèlement. Le problème est qu’il n’existe pas de loi claire en Arabie Saoudite pour punir les hommes coupables de harcèlement. Quel est la sanction si un homme jette un papier avec son numéro de téléphone à une fille ? S’il la touche ? Est-il nécessaire d’avoir un témoin ? Va-t-il en prison ? Aujourd’hui s’il existe une preuve, par exemple grâce à une vidéo, de la culpabilité d’un homme, il est arrêté et peut être emprisonné, mais ça reste aléatoire, il n’existe pas de cadre de loi précis.

Pour moi il est important d’avoir une loi très stricte, car ces agissements sont inacceptables. Les coupables devraient avoir une sanction financière, des répercussions sur leur emploi et que voir leur nom inscrit dans les journaux. On devrait aussi s’assurer que tous les agresseurs soient concernés par la loi, même ceux qui sont issus de familles importantes proches de la royauté.

"Beaucoup de gens voient encore les femmes travaillant dans un environnement mixte comme des traînées"

Conclusion

Pour conclure, le hijab est non seulement un outil politique de discrimination mais est aussi un cercle vicieux pour les femmes : plus elles sont nombreuses à le porter, plus elles sont agressées et plus elles sont agressées, plus on leur demande de se couvrir davantage jusqu'à disparaître de l'espace public. Toute société infectée par ce fléau qui ne réagirait pas à temps finira par être totalement islamisée. Ce n'est pas pour rien que là où les islamistes prennent le pouvoir leur premier décret est systématiquement de rendre le hijab obligatoire : il devient ensuite quasiment impossible de désislamiser une société qui a soumis et rendu invisible la moitié de sa population. Le plus cynique est qu'en France, l'Islam politique n'a pas besoin de la force ni de prendre le pouvoir pour réussir ce processus sur une partie de notre territoire en croissance régulière sinon exponentielle.