L'age d'Aicha: Difference between revisions

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Shafi'i, le fondateur de l’une des quatre écoles juridiques sunnites, a utilisé l’exemple du mariage d’Aicha pour soutenir le consensus juridique islamique selon lequel un père avait le droit d’inscrire sa fille mineure vierge dans un contrat de mariage en dépit de sa volonté. Ibn Hanbal, le fondateur d’une autre de ces quatre écoles, a fait allusion aux neuf ans qu’Aicha avait lors de la consommation pour certaines décisions connexes, notamment que le mari doit être autorisé à consommer un mariage une fois que sa femme atteint l’âge de neuf ans (voir [[Forced Marriage]] et [[Child Marriage in Islamic Law]]).
Shafi'i, le fondateur de l’une des quatre écoles juridiques sunnites, a utilisé l’exemple du mariage d’Aicha pour soutenir le consensus juridique islamique selon lequel un père avait le droit d’inscrire sa fille mineure vierge dans un contrat de mariage en dépit de sa volonté. Ibn Hanbal, le fondateur d’une autre de ces quatre écoles, a fait allusion aux neuf ans qu’Aicha avait lors de la consommation pour certaines décisions connexes, notamment que le mari doit être autorisé à consommer un mariage une fois que sa femme atteint l’âge de neuf ans (voir [[Forced Marriage]] et [[Child Marriage in Islamic Law]]).


Selon Reuben Levy, professeur iranien à l’université de Cambridge, aucune limite d’âge n’a été fixée par l’islam pour contracter un mariage et que "de très jeunes enfants peuvent être légalement mariés".<ref name=":5">Levy p.106</ref> La fille ne peut toutefois pas vivre avec son mari tant qu’elle n’est pas apte à avoir des relations sexuelles conjugales.<ref name=":5" /> L'école [[Jurisprudence|Hanafite]] de jurisprudence du ''fiqh'' islamique soutient qu’une femme ne doit pas être emmenée chez son mari tant qu’elle n’a pas atteint les conditions lui permettant d’avoir des relations sexuelles.  
Selon Reuben Levy, professeur iranien à l’université de Cambridge, aucune limite d’âge n’a été fixée par l’islam pour contracter un mariage et que "de très jeunes enfants peuvent être légalement mariés".<ref name=":5">Levy p.106</ref> La fille ne peut toutefois pas vivre avec son mari tant qu’elle n’est pas apte à avoir des relations sexuelles conjugales.  


Dans la terminologie juridique islamique, le terme ''Baligh'' (بالغ) fait référence à une personne mature, pubère ou qui a atteint l’âge adulte et est entièrement responsable selon la loi islamique. Les théoriciens du droit attribuent des âges et des critères différents pour atteindre ces conditions pour les hommes et pour les femmes.<ref>John Esposito, "The Oxford Dictionary of Islam", p.35, Oxford University Press 2004</ref> Dans le mariage, ''baligh'' est lié à l’expression juridique arabe, ''hatta tutiqa'l-rijal'', ce qui signifie que le mariage ne peut avoir lieu tant que la fille n’est pas physiquement apte à avoir des rapports sexuels. Un certain nombre de juristes ont déclaré que la consommation pouvait avoir lieu avant même la puberté si la fillette était considérée physiquement apte à en avoir.
Dans la terminologie juridique islamique, le terme ''Baligh'' (بالغ) fait référence à une personne mature, pubère ou qui a atteint l’âge adulte et est entièrement responsable selon la loi islamique. Les théoriciens du droit attribuent des âges et des critères différents pour atteindre ces conditions pour les hommes et pour les femmes.<ref>John Esposito, "The Oxford Dictionary of Islam", p.35, Oxford University Press 2004</ref> Dans le mariage, ''baligh'' est lié à l’expression juridique arabe, ''hatta tutiqa'l-rijal'', ce qui signifie que le mariage ne peut avoir lieu tant que la fille n’est pas physiquement apte à avoir des rapports sexuels. Un certain nombre de juristes ont déclaré que la consommation pouvait avoir lieu avant même la puberté si la fillette était considérée physiquement apte à en avoir.
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